Católicos israelíes de idioma hebreo
1954 Le Cardinal Tisserant, responsable
de la Congrégation pour les Eglises orientales, dit au Père
Voillaume (fondateur des Petits Frères de Jésus) : « La messe
en Israël ? Il ne faudrait ni le rite latin, ni le rite byzantin,
mais plutôt un rite araméen, le rite syriaque, par exemple. »
Il donne au Frère Yohanan la permission dutiliser ce rite.
Yohanan, qui poursuit ses études de théologie en France,
sinitie à ce rite et commence à le traduire en hébreu.
En octobre de 1955, à Rome, le Cardinal Tisserant, responsable
de la Congrégation pour les Eglises orientales, autorise la
première traduction de la messe en araméen. Une première messe,
partiellement en hébreu, est célébrée dans les
catacombes de Romepar le Frère Yohanan, en présence de deux
petites surs (dont Petite Sur Aliza).
Le 21 mars 1956, le Frère Yohanan Elihaï arrive à Haïfa
et y célèbre la messe en hébreu, selon le rite syriaque.
Cest la première fois quune messe est célébrée en
hébreu en Israël. Deux petites surs de Jésus y
participent : Petite Sur Marie-Paul et Petite Sur
Miryam-Elisabeth.
En février de 1957, un rapport envoyé au Cardinal Tisserant
indique en conclusion que de nombreux membres de la communauté
ne se reconnaissent pas dans le rite syriaque . Le Cardinal en
réfère au Pape qui autorise à utiliser le rite latin en disant
certaines parties de la messe en hébreu (notamment les lectures).
1958 Lopération Esdras et Néhémie
tente de convertir au judaïsme les familles chrétiennes ayant
immigré en Israël.
Le 27 mars de 1959, au cours de loffice du vendredi saint à Ein Kerem, Yohanan a la joie de chanter « Oremus et pro Judaeis » au lieu du traditionnel « Oremus et pro perfides Judaeis », le pape Jean XXIII ayant supprimé le terme « perfides » pour décrire les Juifs. On prie toujours en latin.
Le 12 juin 1962, début de la procédure engagée par le Père Daniel Rufeisen en vue dobtenir la citoyenneté israélienne au titre de la Loi du retour. Le 19 novembre 1962, sa requête est rejetée par la majorité des juges de la Cour Suprême (le juge Haïm Cohen ne suit pas la majorité).
Le 5 janvier 1964, arrivée du pape Paul VI en Israël. Il nomme Hanna Kaldany évêque de Nazareth et vicaire du Patriarche latin.
Le 27 décembre 1977, la Knesset vote un projet de loi sopposant à lactivité missionnaire en Israël.
Le 13 avril 1986, visite du pape Jean-Paul II à la synagogue de Rome.
Le 1er mai 1987, béatification de Edith Stein.
Le 13 septembre 1991, parution de la nouvelle version annotée du Nouveau Testament en hébreu.
Le 23 mars 1998, le Patriarche Michel Sabbah rend visite pour la première fois aux grands rabbins dIsraël.
Le 11 octobre 1998, canonisation de Edith Stein. Lévénement suscite une vive controverse parmi les Juifs et dans les milieux impliqués dans le dialogue entre juifs et chrétiens.
Du 21 au 26 mars de 2000, visite du pape Jean-Paul II en Terre Sainte. Le pape se rend non seulement dans les lieux de pèlerinage traditionnels, mais aussi au Mur occidental, à Yad Vashem, à la résidence du Président et au Heikhal Shlomo, siège des Grands Rabbins. A Chorozaïn, il salue également les quelques membres de la communauté dexpression hébraïque dIsraël qui sont présents.
Le 29 octobre 2002, le Père Jean-Baptiste Gourion, Vicaire patriarcal de la communauté dexpression hébraïque et abbé du monastère bénédictin dAbou Gosh, reçoit le prix de « lAmitié judéo-chrétienne » de France. Ce prix lui est remis au cours dune cérémonie au Parlement israélien (Knesset).
Le 15 octobre 2005, la communauté célèbre ses cinquante années dexistence. Environ 200 personnes se rassemblent à léglise St Pierre de Jaffa pour une journée de prière, détude et de réjouissance. A la fin de la journée, une messe daction de grâce est célébrée par le Père Pierbattista Pizzaballa, vicaire patriarcal de la communauté dexpression hébraïque.