Le Figaro desvela que ETA sigue rearmándose en Francia pese al alto el fuego

LIBERTAD DIGITAL (Agencias). Miércoles, 5-04-2006

ETA continúa con sus actividades de aprovisionamiento en Francia a pesar del "alto el fuego". Así lo afirma Le Figaro, que pone ejemplos como el robo de coches y documentación, entrenamientos y la extorsión. "A juzgar por el número de coches encontrados y de robos imputados a ETA, casi diarios desde hace quince días, nada ha cambiado". La táctica es la de la tregua del 98: "esperar órdenes y continuar entrenándose". Horas antes del comunicado del alto el fuego, la policía francesa atribuyó a la banda terrorista el robo de una furgoneta y 700 kilos de explosivos. Una semana antes, el robo fue de 20.000 placas de matrículas y dos troqueladoras.

Anuncio de alto el fuego permanente el  22 de marzo de 2006En un artículo publicado este miércoles, 5-04-2006, y titulado "ETA no quiere entregar las armas en Francia", Le Figaro recuerda que una semana antes del alto el fuego se produjo un robo de 10.000 placas de matrículas y material para troquelarlas, atribuido a la banda, a 70 kilómetros de Lyon. Además, indica que fuentes antiterroristas confirmaron que la actitud de las fuerzas del orden francesas será también la misma que durante la anterior tregua: "Dejar libres a los terroristas que negocian y arrestar a los que compran armas o que caen en nuestras operaciones. No hay razón para que cambie".  

El diario también se refiere a si la situación de los 160 presos de ETA en las cárceles francesas cambiaría si las conversaciones progresan. "Esperamos que las autoridades españoles nos planteen la cuestión de los condenados. Francia no se opone, pero habrá que aclarar las modalidades prácticas", afirman fuentes gubernamentales respecto a un hipotético acercamiento.

La ministra de Defensa francesa, Michèle Alliot-Marie, ya dijo el pasado 31 de marzo que el acercamiento de presos de ETA encarcelados en Francia sería posible si se demuestra que existe "una voluntad real de alto el fuego" por parte de la banda terrorista. "En la medida en que nos demos cuenta, en el futuro, de que hay una voluntad real de alto el fuego y de una búsqueda de soluciones, todos los asuntos podrán ser abordados", declaró la ministra.

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ETA ne veut pas rendre les armes en France

Jean Chichizola. Le Figaro. 5 avril 2006, (Rubrique France)

Deux semaines après l'annonce d'un cessez-le-feu permanent, l'organisation basque continue ses activités au nord des Pyrénées.  

PARIS préférerait les oublier. Mais ils sont là par centaines : terroristes en cavale, détenus condamnés à de lourdes peines ou compagnons de route. Les enfants d'ETA perdus dans la «base arrière» française. Et qui feront tout pour que l'avenir du «cessez-le-feu permanent» décrété le 22 mars dernier par l'organisation basque se joue aussi dans les petits villages du centre de la France, les prisons de l'Hexagone ou les ruelles du «Petit Bayonne».  Le premier cercle, le plus important, est bien sûr celui des etarras (1) en fuite chapeautés par les dirigeants de l'organisation. Un militant nationaliste concède, en un euphémisme souriant, qu'une «partie de l'infrastructure d'ETA se trouve en France». En juin 2005, lors d'une rencontre avec des responsables français, un représentant du ministère de l'Intérieur espagnol parlait d'environ 1 500 etarras : 750 en prison des deux côtés des Pyrénées et 750 en fuite dont 250 membres opérationnels et 500 en réserve. Selon lui, la France abriterait 100 à 200 opérationnels dont les chefs.  Se préparent-ils à sortir de la clandestinité et à se reconvertir ? Selon un policier, «leur attitude sera la même que pendant la trêve de 1998-1999 : attendre les ordres et continuer à s'entraîner». L'un des premiers tests est celui des vols de véhicule. Grands voyageurs et extrêmement méfiants, les petits soldats d'ETA «consomment» annuellement 100 à 200 voitures, souvent volées à des étourdis qui laissent les clés sur le tableau de bord. A en juger par le nombre de véhicules retrouvés et de vols imputés à ETA, quasiment quotidiens depuis une quinzaine de jours, rien n'a changé.  Un «salaire» de 500 à 600 euros par mois  Les terroristes continueront-ils leurs attaques à main armée pour se procurer du matériel ou des explosifs ? Le dernier vol en France a été commis une semaine à peine avant le cessez-le-feu. Le 24 mars, soit deux jours après l'offre de paix d'ETA, des documents étaient retrouvés dans une grange du Lot. Datés des premiers jours du mois, ils semblent indiquer que les «militaires» de l'organisation sont toujours sur le sentier de la guerre.  Si les clandestins arrêtaient toute activité en France, il leur faudrait encore y poursuivre leur existence «monacale». Terré dans un appartement, le clandestin attend le courrier qui lui livre un «salaire» de 500 à 600 euros par mois. Où trouver l'argent pour louer les planques, toujours en liquide, et pour les dépenses quotidiennes dont les etarras doivent justifier chaque centime ? Le budget annuel d'ETA dépasserait le million d'euros. Si elle n'a pas de trésor caché, et si elle souhaite conserver sa force de frappe, il lui faudra poursuivre le racket au Pays basque espagnol. Là encore, la France est souvent utilisée pour envoyer les lettres de menaces et récupérer «l'impôt révolutionnaire». Vols, attaques à main armée, chantage... la poursuite des actions dans l'Hexagone servira à tester la réalité du «cessez-le-feu».  Le sort des «prisonniers politiques» – détenus en examen ou condamnés pour des actes de terrorisme – jouera également. Une majorité d'etarras sont emprisonnés en Espagne mais le contingent de pensionnaires des prisons françaises, 160, pèse lourd. Organisés en comité, dont les deux porte-parole en France sont incarcérés à Rennes et Fresnes, les détenus reçoivent de 200 à 300 euros par mois des organisations proches d'ETA. Ils réclament leur rapprochement au Pays basque mais pas seulement pour faciliter les visites des familles. «L'objectif, selon le porte-parole d'Askatasuna, l'association de soutien aux prisonniers, Jean-François Lefort, est de leur permettre de participer à la négociation.» Lefort, soupçonné de liens avec ETA, ajoute «qu'il ne s'agit pas d'un problème géographique mais politique». De simples gestes humanitaires ne satisferont pas la mouvance. Et la mobilisation ne faiblit pas : le week-end dernier, des nationalistes basques se sont rassemblés devant les prisons de Douai et Moulins pour soutenir deux etarras. Le 26 mars, à Biarritz, l'association des familles de prisonniers Etxerat (Retour au foyer) a tenu son congrès annuel en appelant Paris à négocier.  «La violences pourrait recommencer»  Si les planques des clandestins ou les cellules des détenus sont inaccessibles, le troisième acteur «français» d'ETA agit au grand jour dans les ruelles du petit Bayonne. Entre la rue Pannecau et celle des Cordeliers, on trouve les bureaux de Batasuna (Unité), interdit en Espagne, ou ceux mouvement de jeunesse Segi (Relève) dont plusieurs militants présumés ont fini derrière les barreaux. Pays basque oblige, les rendez-vous avec les «patri otes» se tiennent dans les petits bars à l'ombre de l'église Saint-André. Ici, on n'oublie pas qu'ETA a cité à deux reprises «l'État français» et «la France» dans son communiqué du 22 mars. «Si Paris ne veut pas s'engager, lâche un militant, les Basques vont lui forcer la main.» Cet indépendantiste rappelle aussitôt «la violence d'Iparretarrak des années 70 et 80 qui pourrait recommencer». Membre du bureau national de Batasuna, Xabi Larralde relaie ces propos. «Qu'elle le veuille ou non, glisse ce jeune Français, la France est un acteur du conflit et pas seulement un observateur.»  Tout en reconnaissant que «les 260 000 habitants du Pays basque nord (NDLR : le Pays basque français) sont dix fois moins nombreux que les Basques espagnols et que les nationalistes n'y sont pas majoritaires loin de là», il laisse entendre que les indépendantistes pourraient se contenter d'une simple reconnaissance d'une entité basque en France.  En clair, procéder par étapes et soutenir toute évolution vers une «basquisation» : département et langue basques, accords trans frontaliers, etc. Mais Paris acceptera-t-elle de créer une «question basque» sur un territoire qui la pose à peine.  (1) Membres d'ETA.  

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HORAS ANTES DEL LLAMADO "ALTO EL FUEGO PERMANENTE"
La policía francesa atribuye a ETA el robo de una furgoneta y un arsenal con 700 kilos de explosivo

LIBERTAD DIGITAL (Agencias). Viernes, 24 de Marzo de 2006.

Las sospechas de las Fuerzas de Seguridad galas de que los autores del robo son miembros de ETA radican en que llegaron hasta la gasolinera en un vehículo con las matrículas falsas. Las sospechas de las Fuerzas de Seguridad galas de que los autores del robo son miembros de ETA radican en que llegaron hasta la gasolinera en una furgoneta Renault Kangoo con las matrículas falsas. Uno de ellos se introdujo en la furgoneta robada, una Citroën Berlingo que tenía las llaves puestas, y los otros permanecieron en la otra en la que habían accedido a la gasolinera, huyendo en los dos vehículos.    Según informa El País, los empleados de la gasolinera pudieron tomar la matrícula de la Renault Kangoo e informar del robo a la Gendarmería, que comprobó que la matrícula había sido falsificada. Poco después se estableció un amplio dispositivo de seguridad en la región para intentar localizar a los dos vehículos, aunque sin resultado.   Las dudas de los especialistas de las Fuerzas y Cuerpos de Seguridad del Estado se centraban este miércoles, tras el anuncio de tregua de ETA, en si éste afectaría a actividades delictivas como la kale borroka, la extorsión a empresarios y el aprovisionamiento de armas y explosivos, que consideran ha sido "frenético" en Francia durante los últimos meses.   El pasado viernes, dos miembros de la banda terrorista ETA consiguieron huir de la Gendarmería francesa, cuando los agentes dieron el alto al coche en el que viajaban para efectuar un control rutinario de alcoholemia. El suceso se produjo en un punto de la Autopista A-62  entre las ciudades de Touluose y Montanbain.  

Además, la policía francesa se ha hecho cargo de unos paquetes hallados por un granjero en el sur del país que contenían setecientos kilos de amonal y cloratita, así como 30 detonadores y temporizadores, informaron a EFE fuentes de la lucha antiterrorista.

El hallazgo de las bolsas, que según las fuentes podrían llevar algún tiempo en la granja, se produjo en el departamento de Lot, donde recientemente dos presuntos etarras asaltaron a dos gendarmes y les robaron parte de sus uniformes y armas reglamentarias, antes de trasladarles a una granja abandonada, donde les dejaron maniatados y medio desnudos. La policía francesa trabaja con la hipótesis de que los explosivos hallados ahora guarden relación con alguno de los últimos robos cometidos por la banda terrorista ETA.  

20.000 placas de matrícula y troqueladoras  

El día 15 de marzo dos hombres encapuchados que, según la policía gala, hablaban "francés con fuerte acento español" robaron unas 20.000 placas de matrícula y dos troqueladoras en una fábrica del departamento francés de Ayn. Los dos asaltantes, que iban armados, ataron y amordazaron al único empleado que estaba en la fábrica en ese momento.  

Después cargaron en dos vehículos de la empresa "Superplaques" el material robado y se dieron a la fuga, según fuentes policiales francesas. La policía francesa consideró que detrás del asalto se encontraba la banda terrorista ETA por la causa del objeto del robo, el procedimiento empleado y el acento de los encapuchados.  

Otros episodio a destacar, si bien las investigaciones no tienen clara la autoría, ocurrió el pasado fin de semana en el que una banda de butroneros asaltó una armería en Bilbao y se apoderó de quince revólveres, dos pistolas de aire comprimido y un rifle. Las pesquisas apuntan a que esta incursión estaba preparada al milímetro y que los delincuentes habían recibido un "soplo" porque las armas se encontraban en la tienda de forma temporal para ser revisadas y debían haber sido retiradas el viernes, cosa que no sucedió. El butrón, que fue practicado desde el sótano de la casa contigua, tenía una anchura de 50 ó 60 centímetros, lo justo para pasar una persona. Debido a que el agujero se hizo en el único punto débil de la armería, la Policía sospecha que los delincuentes habían estudiado al detalle el edificio y el momento más idóneo para actuar. El alcalde de Bilbao, Iñaki Azkuna, declaró a las agencias que los ladrones "sabían demasiadas cosas, sabían donde estaban las armas".